Archives par mot-clé : JL Barrié

« Je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. »

« Je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. » dit Jésus à la question de Pilate sur sa royauté. Il dira aussi qu’il est « le chemin, la vérité et la vie ». Il est la vérité, il témoigne de la vérité car en lui tout prend sens, à sa lumière tout devient clair, parce qu’il est venu nous révéler que le Royaume de Dieu est parmi nous, ce royaume qui est de tout éternité et vers qui tend toute notre histoire. Royaume en croissance et qui avance vers le jour de sa pleine réalisation.

Le royaume de Dieu est parmi nous depuis que Dieu s’est fait homme en Jésus, qu’il est venu habiter notre humanité. Le cœur de l’homme est dorénavant la demeure de Dieu. Il l’est en nous et en nos frères et sœurs depuis Pentecôte par son Esprit Saint. Cet Esprit qui est souffle de Dieu, sa force de vie et d’amour, sa lumière et sa sagesse. Ce Règne de Dieu a été manifesté par Jésus dans sa prédication mais surtout par ses actes, les guérisons, les libérations, la tempête apaisée, la multiplication des pains qui sont autant de signe de la présence du Royaume de Dieu au milieu de nous. Car il est son projet pour notre humanité. Un règne de paix, de justice, de joie, d’amour et de tendresse. Un Royaume où les petits et les pauvres ont la première place. Où comme le prie Marie dans son Magnificat «Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. »
En ces temps où bien des informations ont de quoi nous effrayer, où le changement d’époque qui se dessine et qui nous laisse dans l’inquiétude car nous voyons bien ce qui disparait mais nous ne n’apercevons pas encore de qui se dessine, le monde nouveau qui va naître, il me semble important de nous rappeler que Jésus est roi de l’univers, qu’il veille à ce que son Royaume avance parmi nous et en chacun de nous.

Ne nous laissons pas effrayés par les prophètes de malheurs en tout genre qui ne cherchent qu’à diviser pour mieux régner.
Bien au contraire affutons notre regard pour savoir distinguer tout ce qui est signe de ce royaume au milieu de nous. Et si nous y faisons attention nous en verrons de multiples signes dans le cœur, dans la vie, dans les actes, les engagements de nos contemporains ici et dans le monde. Il y a aujourd’hui comme hier des artisans de paix, des affamés de justice, des chercheur de la vérité, des doux, des miséricordieux… N’oublions pas que le Royaume de Dieu dépasse largement les frontière de l’Eglise, elle ne le résume pas, n’en a pas le monopole, elle en est seulement la révélatrice, celle qui est capable de le reconnaitre et de le mettre en lumière.

Le monde n’est pas le royaume de Satan, il n’est pas le monde du mal, il est celui du royaume de Dieu, il avance parfois difficilement, avec des chutes, des échecs, des reculades, mais il avance vers le but final du règne absolue de Dieu sur tout chose. Il fait de nous les artisans de ce Royaume, il demande à chacune et chacun de s’engager résolument et de tout son être dans sa construction et sa croissance dans le quotidien qui est le notre.

Notre espérance n’est pas basée sur quelques hypothétiques espoirs ou promesses politiques, mais bien sur le fait que Dieu est présent à notre monde qu’il veille sur nous, qu’il veut voir le monde avancer vers son royaume de paix, de joie, de justice et d’amour.
La vie à vaincue la mort sur la croix, le bien, le beau, le bon, le vraie, avec Dieu aura toujours le dernier mot.
Demandons lui, en cette fin d’année liturgique, de nourrir en nous cette espérance.

Pour que l’Évangile soit réellement annoncé.

Les scribes et les veuves. Deux groupes de personnes importants à l’époque de Jésus. Les premiers sont les spécialistes de la bible, les interprètes officiels, des hommes importants, qui ont autorité. Les veuves, avec les orphelins, sont les personnes pauvres et vulnérables.
Jésus met en garde contre les scribes qu’il accuse de rechercher les honneurs, les places de choix, mais surtout de ne prier que pour l’apparence et de dévorer les biens des veuves, de profiter de la faiblesse des plus petits. Pour les veuves il demande à ses disciples d’en regarder une comme étant l’annonciatrice de sa passion. De fait ayant mis au tronc du temple deux piécettes, ce qui représenterait aujourd’hui deux centimes d’euro, pour ainsi dire rien, Jésus nous dit que c’est elle qui a donnée le plus puisqu’elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre, comme lui donnera sa vie sur la croix. Continuer la lecture de Pour que l’Évangile soit réellement annoncé.

Avançons avec résolution sur ce chemin du bonheur que Dieu trace pour nous.

L’évangile de ce jour de fête nous redit que notre vocation commune de baptisé est une vocation au bonheur. Le mot heureux répété neuf fois le dit clairement. Tous appelés au bonheur, au bonheur voulu par Dieu pour chacune et chacun d’entre nous. Nous voir heureux, tel est le seul projet et désir de Dieu !
Mais ce bonheur n’est pas celui d’une vie hors sol, dans le monde des « bisounours ». Ce bonheur se construit dans la réalité de ce que nos vies sont appelées à affronter.
Ce bonheur se joue dans un monde où des hommes et des femmes sont en pleur, souffrances, deuils, angoisses, déceptions mais aussi capacité à pleurer avec celui qui est en difficulté, pleurer de la peine de l’autre. Continuer la lecture de Avançons avec résolution sur ce chemin du bonheur que Dieu trace pour nous.

Demandons à Dieu d’ouvrir nos yeux

« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Cette demande de Bartimée résonne en moi très fortement avec l’actualité que vit notre Église de France. Le rapport Sauvé à propos des crimes commis sur des enfants ainsi que l’année de l’Esprit Saint voulu par notre ancien évêque qui rejoint l’appel de notre Pape à entrer en démarche synodale, à construire une Église synodale.
Face à tout cela, je crois qu’il nous faut nous aussi demander à Dieu de nous rendre la vue, d’ouvrir nos yeux.
Ouvrir nos yeux sur la souffrance des victimes et de leurs familles, souffrance que trop longtemps l’Église n’a pas su ou voulu voir.
Ouvrir nos yeux sur ces crimes, sans chercher d’excuses ou d’échappatoire, et ne plus jamais protéger leurs auteurs mais bien au contraire les confronter à la justice des hommes, et les empêcher de nuire. Continuer la lecture de Demandons à Dieu d’ouvrir nos yeux

L’esprit de synodalité

Les apôtres Jacques et Jean veulent leur place au soleil, ils veulent être à gauche et à droite de Jésus. Ils veulent les honneurs, le pouvoir et la gloire. Les autres apôtres s’en indignent mais l’évangéliste Marc ne nous dit pas si c’est pour une juste raison ou si c’est simplement par jalousie.
Jésus leur répond en les invitant à une toute autre attitude, une tout autre recherche. Continuer la lecture de L’esprit de synodalité

« une maison sûre» pour les enfants et les plus fragiles.

Jésus accueille les enfants que les adultes repoussent, il nous les donne même en exemple de foi. « Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » nous dit-il. Pourquoi faut-il accueillir le projet de Dieu à la manière d’un enfant ?
L’enfant est un être de confiance. Il fait une totale confiance en ses parents. Il sait qu’ils ne peuvent vouloir que le bien pour lui. Il sait dépendre totalement d’eux. Il ne doute pas de leur amour. C’est à une même confiance que Jésus nous invite envers lui et son Père.
Cette confiance d’enfants pour leurs parents, ils doivent pouvoir la vivre aussi au sein de notre Église en particulier avec ses pasteurs. Or cette confiance a parfois été trahie. Continuer la lecture de « une maison sûre» pour les enfants et les plus fragiles.