Tous les articles par Cécile

Pour être disciple du Christ…

Ces paroles de Jésus ont de quoi nous surprendre et ont probablement étonné fortement  ses contemporains.
De fait, il avait, parmi eux,  si j’ose dire, la réputation d’être par rapport à la loi assez « libéral ». Aux yeux des pharisiens il ne respecte pas la loi sacrée du repos du Sabbat, le samedi consacré à Dieu, pendant lequel tout travail est interdit alors que lui ne se gène pas pour soigner et guérir des malades et infirmes publiquement. Il ne respecte les lois de puretés qui interdisent de toucher un lépreux et pire encore de se laisser toucher par des pécheresses, des prostitués ou perçues comme telles. Il mange chez les pécheurs, fréquente des païens, et il se permettra même de chasser les marchants du temple sans qui les sacrifices d’animaux ne pouvaient avoir lieu.
Et aujourd’hui, lui le « libéral », reprend les commandements donnés  par Dieu à Moïse et semble les durcir, les rendre impraticables.  Tu ne commettras pas de meurtre devient tu ne te mettras pas en colère contre ton frère. Tu ne comméras pas d’adultère devient  interdiction de regard de désir. Et l’on peut supposer que cette phrase va dans les deux sens et qu’elle s’adresse aux femmes autant qu’aux hommes. Comment respecter de tels commandements ? Jésus veut-il nous décourager ? Veut-il nous voir renoncer à tout effort en mesurant l’impossible, le surhumain de ses demandes ?
Je ne le crois pas. Jésus ne durci pas la loi donnée à Moïse, il vient nous en donner le sens profond.
Il veut nous éviter de nous penser pur ou tout du moins dans les clous en nous disant «  je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, donc je suis en règle. »
Les commandements de Dieu ne nous sont pas donnés simplement pour nous éviter le pire, ils le sont pour nous permettre d’avancer sur le chemin de la sainteté, de marcher sur les pas de notre Seigneur vers un amour qui soit à l’image du sien.
C’est le seul commandement donné par Jésus  « aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé » qui donne le sens réel de la loi juive.
Ce que Jésus nous demande, nous propose comme chemin de vie et de bonheur, c’est d’apprendre au jour le jour à aimer du même amour que le Père.
Un amour miséricordieux, de tendresse, d’attention, de respect infini. Un amour qui veut voir en l’autre ce qu’il y a de plus beau et pardonne ce qui l’est moins, un amour qui veut le voir grandir et développer tout le potentiel que Dieu lui a donné. Un amour qui se donne tout entier, en abondance, sans restriction, totalement, absolument. Car puisque Dieu est amour il est don, don de ce qu’il y a de plus grand, de plus précieux, don de lui-même. C’est ce que Jésus est venu nous révéler par sa naissance, sa mort sur la croix et sa résurrection.
Pour être disciple du Christ il ne nous suffit pas de ne pas tuer ni voler, il nous faut aussi aimer d’un amour à l’image du sien. Tache impossible ?  A nos forces humaines c’est sûr, mais avec l’aide de l’Esprit Saint nous pouvons essayer et nous laisser conduire et fortifier par lui.
Pour conclure, en ce dimanche de la santé, quelques mots du pape pour ce jour, des mots qui nous invitent à faire preuve de cet amour auprès de nos frères et sœurs souffrants.
«  Il est important, notamment en ce qui touche la maladie, que l’Eglise tout entière se mesure à l’exemple évangélique du Bon Samaritain, pour devenir un bon « hôpital de campagne » : sa mission s’exprime en effet en prenant soin des autres, particulièrement dans les circonstances historiques que nous traversons. Nous sommes tous fragiles et vulnérables ; nous avons tous besoin de cette attention remplie de compassion qui sait s’arrêter, s’approcher, soigner et soulager. »
Que Dieu nous en donne la grâce.

Seuls les actes donnent crédibilité…

« Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde. » Ces paroles de Jésus peuvent faire naitre en nos cœurs la juste  fierté d’être ses disciples mais comme nous le savons tous, il n’est pas loin entre la fierté et l’orgueil.
Les deux images prises par Jésus doivent nous mettre en garde. Le sel est précieux, il donne du gout, il relève les saveurs des aliments, mais s’il est surabondant il peut gâcher le plat et même le rendre immangeable. De même quand Jésus parle de lumière, il évoque la lampe que l’on met sur le lampadaire, à son époque la petite flamme d’une lampe à huile et non un spot de plusieurs centaines de Watt. Une lumière qui donne à voir et à reconnaitre, qui éclaire, qui rassure mais qui n’éblouit pas. Continuer la lecture de Seuls les actes donnent crédibilité…

L’humilité, nous ne pouvons rien sans lui

« Cherchez l’humilité » nous dit le prophète Sophonie dans la première lecture. St Paul  écrit « ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi ».
Enfin  dans l’Evangile Jésus ouvre ses béatitudes par «  Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. »
La Parole de Dieu de ce dimanche focalise donc notre regard sur une vertu  l’humilité. Continuer la lecture de L’humilité, nous ne pouvons rien sans lui

Notre diversité est une richesse

Dans la deuxième lecture nous avons entendu St Paul dire aux chrétiens de Corinthe « qu’il n’y ait pas de division entre vous ». Une phrase qui tombe à pic pour cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Unité mise à mal depuis des siècles entre Catholique, Orthodoxes et Protestants. Comme nous le voyons aujourd’hui dans l’Est de l’Europe, unité perdue quand le politique, les gouvernants utilisent la religion au profit des leurs ambitions et soif de pouvoir.
Mais même au cœur de nos communautés chrétiennes locales, Eglise de France, de l’Aveyron ou de la paroisse St Bernard d’Olt l’unité n’est pas si facile à vivre, et des divisions peuvent se faire jour.
St Paul continue en donnant la cause des difficultés rencontrés par les corinthiens : « Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j’appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j’appartiens à Apollos », ou bien : « Moi, j’appartiens à Pierre » Continuer la lecture de Notre diversité est une richesse

Les actes confirment les paroles et leur donnent force et surtout crédibilité

«  Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
Jean Baptiste, lui qui,  tout le temps de l’Avent nous a préparé à accueillir le Messie attendu, aujourd’hui témoigne de ce qu’il a vu, la venue de l’Esprit à l’heure du baptême, et il nous révèle que Jésus est le Fils de Dieu.
Fini pour lui, les paroles dures, les appels à la conversion musclés, «  Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. » Disait-il.
Les temps nouveaux sont là, c’est l’heure du témoignage. Continuer la lecture de Les actes confirment les paroles et leur donnent force et surtout crédibilité

Dieu vient à nous par nos frères et sœurs en humanité….

Les mages, ces savants étrangers qui viennent se prosterner devant l’enfant Jésus, nous rappellent comme l’évoque Isaïe et le dit clairement St Paul dans la deuxième lecture, que le message porté par Jésus, sa Bonne Nouvelle n’est pas réservée au seul peuple d’Israël mais bien à tous les peuples, à l’humanité entière, à tous les hommes quels qu’ils soient. Continuer la lecture de Dieu vient à nous par nos frères et sœurs en humanité….