Archives par mot-clé : JL Barrié

Chemin du salut, chemin du bonheur.

Le dialogue qui s’instaure entre ses contemporains, ses disciples et Jésus, rapporté par Jean, se trouve encadré par deux phrases. La première au début :
« Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Et la deuxième en guise de conclusion : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Continuer la lecture de Chemin du salut, chemin du bonheur.

Marie une maman dans le ciel qui communie à nos joies, à nos peines.

Le récit de la visitation que nous venons d’entendre a beaucoup inspiré les artistes que ce soit pour des peintures, des statues ou des vitraux. Mais ce n’est pas le seul évènement qu’ils ont ainsi immortalisé. Nous connaissons tous des représentations de Marie à Nazareth avec l’annonciation, à Bethléem lors de la nativité, mais aussi debout à Jérusalem au pied de la croix, Piétât portant le corps de son fils sur ses genoux, Marie au tombeau et enfin Marie montant dans la gloire du ciel et couronnée d’étoile, telle que nous la fêtons aujourd’hui. Continuer la lecture de Marie une maman dans le ciel qui communie à nos joies, à nos peines.

Que l’éternité s’ouvre pour tous.

Jésus vient de nourrir cinq milles personnes avec cinq pains et deux poissons. Il a fait ce geste inouï parce qu’il a été pris de pitié pour cette foule, qu’il ne voulait pas les laisser sans nourriture, parce qu’il les aime et veut le mieux pour eux. Mais cela crée un malentendu. La foule qui vient d’être rassasié ne veut plus le quitter et le suit partout, attendant qu’il continue à la nourrir de cette manière.
« Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle.. » leur dit Jésus. Mais eux n’en démordent pas ils veulent du pain ! Ils font même référence à Moïse qui a donné de la manne au peuple dans le désert. Du pain en abondance sans que l’on ait besoin de travailler, de labourer, de moissonner, de broyer le grain, de le pétrir, de le cuire. Du pain tout cuit, gratuit ! C’est cela qu’il leur a donné la veille, c’est cela qu’ils demandent maintenant pour tous les jours, comme cela ce passait dans le désert, ainsi ils pourront le croire et le suivre puisqu’il sera le nouveau Moïse. Continuer la lecture de Que l’éternité s’ouvre pour tous.

« C’est l’amitié qui évangélise. »

Jésus envoie ses apôtres deux par deux en mission. « Il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. » Il les invite à une très grande pauvreté de moyen. Il n’est pas question ici d’ambition, de stratégie et de programme pastoral, de super méthode ou truc invincible. Mais tout simplement vivre l’hospitalité, se contenter de ce que l’on a, témoigner de l’Évangile, porter assistance aux plus fragiles… Il n’est pas question de moyens intellectuel, culturel, ou de super missionnaires, ou d’évangélisateurs chevronnés, formés, efficace, mais de simples pécheurs du lac de Tibériade, un collecteur d’impôt pour l’occupant Romain, des hommes humble, sans bagages, avec pour seule richesse leur attachement à Jésus, à ses parole et à son exemple. « Dieu n’appelle pas des qualifiés, il qualifie des appelés. »
Quand Jésus envoie en mission, il n’envoie pas non plus faire du prosélytisme. Continuer la lecture de « C’est l’amitié qui évangélise. »

Ouverture de nos cœurs à la nouveauté de Dieu

Jésus revient dans son village natal et là les choses ne se passent pas très bien. Ses voisins et amis s’interrogent : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. »
Les habitants de Nazareth ne comprennent pas comment celui qui a vécu trente ans au milieu d’eux sans qu’on ne le remarque, qui a vécu la même vie qu’eux, vie de famille, de travail, de relation de voisinage, ce charpentier tout ordinaire se mette tout d’un coup à enseigner avec autorité et faire des miracles. Eux qui le connaissent bien et depuis si longtemps sont choqués, « pour qui se prend le charpentier ? » se disent-il. Le problème est simple ils sont tellement convaincus de le connaitre que leur cœur et leur esprit sont fermé à sa parole et à ses actes. « Cela ne peut être lui le Messie, l’envoyé de Dieu puisqu’il est le charpentier de notre village ! Sa puissance ne peut venir de Dieu puisqu’il est l’un de nous.»

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Unis par la prière avec le Père Jean-Luc Barrié.

J’ai été ordonné prêtre le 22 juin 1986 à Decazeville. Jusqu’à présent nous ne fêtions que les 25 et 50 ans mais Mgr François Fonlupt a voulu que nous marquions aussi les 35. Alors à l’occasion de cet anniversaire je voudrais, dans un premier temps, rendre grâce au Seigneur pour ces trente cinq années qui ont été d’une richesse que je ne pouvais imaginer à l’époque. Ma vie fut plus belle et plus grande que tout ce dont j’avais rêver. Ces années n’ont rien d’exceptionnel mais, pour le médiocre que je suis, elles ont été au-delà de toutes mes espérances. Bien entendu, il y a eu des croix, mais Dieu ne m’a jamais laissé seul pour les porter et m’a permis de les dépasser. Merci Seigneur !
Merci à mes parents et grands-parents auprès de qui j’ai fait la rencontre de Dieu. Merci à mes proches et mes amis qui m’ont soutenu tout au long de ces années. Merci aux prêtres qui m’ont formé et accompagné, que ce soit ceux rencontrés dans ma jeunesse, les professeurs du séminaire, les prêtres des paroisses où j’ai fait mes stages, ainsi que mes première années de ministère. Ils m’ont appris, par leur exemple, l’Église du Concile Vatican II, une Église à l’écoute de l’Esprit Saint qui parle en toute personne même hors de ses frontières. Une Église attentive à la vie des hommes et femmes de ce temps. Une Église ouverte, miséricordieuse, accueillante, ni moraliste, ni dogmatique. Une Église qui écoute avant de parler, qui écoute pour apprendre le langage de l’autre afin de lui annoncer l’Évangile avec ses mots à lui. Une Église qui écoute ce que l’Esprit Saint lui dit à travers la vie du monde. Une Église pour les pauvres et les petits, les publicains et les prostituées, les boiteux, les aveugles, les lépreux de ce temps. (Malades, handicapés, précaires, chômeurs, immigrés, sans papiers, jeunes à la dérive, divorcés remariés, homosexuel et autres pauvres et exclus ou méprisés d’aujourd’hui). Cette Église a été portée, entre autre, par les mouvements d’Action Catholique dans lesquels j’ai beaucoup appris et vu l’œuvre merveilleuse de l’Esprit Saint dans le cœur d’enfants, de jeunes et d’adultes.
Je veux remercier aussi les évêques qui m’ont fait confiance. Je connais mes limites et je trouve qu’ils ont fait preuve d’audace et même de témérité en me confiant certaines responsabilités.
Un très grand merci à tous les laïcs rencontrés durant ces trente cinq années. Ils m’ont donné, chacune, chacun, de voir en eux un visage singulier du Christ, ils m’ont appris mon ministère, ils ont nourri ma prière, ils ont accepté mes limites, ils ont pardonné mes faiblesses, nous avons vécu une collaboration, une communion riche et épanouissante.
Pardon à tous ceux que j’ai blessé ou déçu, par mes maladresses, mes colères et impatiences.

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